Cuire ensemble ici ?

following the workshop “can you feel the heat now
this is a research trajectory I opened to master students in context of a transdisciplinary course at La Cambre.

In a cold castle in transition on the edge of the sonian wood, around the ruin of a ceramic wood kiln, we researched how we could warm this place up
(oct-dec 2021)








Module transdisciplinaire 2022
Présentation : 


Cuire, Ensemble, Ici - sont trois termes qui définissent le projet, et qui permettent  de questionner les pratiques, les territoires, les communautés. 

La cuisson collective est un moment de transmission privilégié où les participant.es s'activent autour du feu, se confrontent à l’énergie dépensée, se projettent dans ce que pourrait être le résultat, se partagent les étapes à suivre. Cette pratique est donc un prétexte intéressant autour duquel se rassembler pour apprendre et spéculer, comme un outil d'expérimentation technique, sociale et esthétique, productrice de commun.

Axé autour de la pratique de la céramique, mais approchant la question de la cuisson de manière plus large, le module propose d’appréhender l’outil four comme catalyseur de relationnel, transformant la matière et les gens autour. En effet, en tentant de se rassembler autour de ce sujet chaud, nous expérimentons autour des problématiques liées à la gestion d’énergie et des ressources.

Qu'ils soient pour cuire de la nourriture, de la céramique ou toute autre matière, les fours dépassent leur simple rôle d’outil technique de production. Ce sont aussi des lieux et des événements qui peuvent induire de nouveaux rapports à l’environnement que nous habitons. Ce sont des zones qui peuvent être activées par un geste collectif de transformation où se concentre la chaleur physique et sociale et qui nécessite une transmission de connaissance, de responsabilité et de plaisir.


2021


Le premier volet du module transdisciplinaire (2021-2022) prenait un four à bois céramique désaffecté comme foyer autour duquel graviter. Cette ruine est située au château de Jolimont, à Boitsfort. Ce domaine appartenait à Simon du Chastel, un comte céramiste qui transforma son bien en résidence d’artiste avant de classer le domaine au Patrimoine un an avant sa mort en 2013.  Aujourd'hui en ruine, son nouveau propriétaire construit lentement un projet culturel dans lequel la question de la sauvegarde de la pratique de la céramique est envisagée.


Avec une analyse technique et historique du lieu, nous avons imaginé et testé ensemble des scénarios possibles sur sa restauration, réactualisation et gestion pour un potentiel usage collectif. En insufflant une activité dans les lieux, nous souhaitions tester par le faire, les possibilités de réactiver une pratique de la céramique, un format de résidence qui s’invente collectivement au fur-et-à-mesure, par le faire ensemble.


Autour de la chaleur d’un poêle, nous avons fait des recherches, partagé nos envies et apprentissages. Nous avons invité des experts en Histoire, Céramique, Architecture, en Droit, qui nous ont transmis leurs connaissances.


Du jardin, de l’ancien atelier, et de la ruine du four, nous avons dégagé des briques, du matériel de cuisson, des trésors, du mobilier, des outils, de l’argile et d'autres ressources pouvant servir pour faire des émaux. Une fois triés et observés avec soin, cette masse de matière nous a permis d’occuper le lieu, produire des pièces, construire des fours, cuisiner, se chauffer, cuire de la céramique.

Que sauvegarder de ce qui a été ? À quoi doit ressembler le nouveau four ? Pour quel type de cuisson ? Pour quel type de fonction ? Et qui en a l’accès ? En faisant ensemble, nous avons abordé une multitude de questions autour de la notion de patrimoine matériel et immatériel commun et des transformations auxquelles le collectif peut prendre part. Grâce à ce travail de recherche in-situ mêlant pratique et théorie, nous avons pu entamer des réflexions, apprendre et expérimenter autour de problématiques sociales, écologiques, économiques.


2022

À partir des méthodologies et de la matière mise en valeur par le travail de recherche réalisé sur le château, le territoire et les techniques de cuisson en 2021, nous continuerons à nous approprier et à réarticuler ce qui existe, à penser des pratiques qui fédèrent un collectif grâce à ce qui existe sur place et autour.

Dans l’esprit d’une résidence qui s’auto-génère et avec le souci de continuité la trajectoire longue du projet, un groupe de participants du premier volet du module interviendront pour développer une série de pistes de recherche esquissées l’année passée. Ils transmettront leur expérience, proposeront un axe de travail qui sera une base pour une collaboration avec le groupe.

Les pistes à développer tourneront autour d’expérimentations techniques autour des fours. Via le déplacement et la réarticulation des briques, la collecte de matériaux, la cuisine, nous tenterons de rassembler et réchauffer les éléments présents, de transformer la matière, humain compris. Car c’est aussi avec une approche issue du design social que nous aborderons la cuisson comme  des événements qui conditionnent les relations autour.

Nous nous installerons dans un espace à l’Abbaye où nous pourrons organiser une salle de travail où les sources, références et travaux en cours seront accessibles pour le groupe. En s’appuyant sur ces conditions de travail et sur le rapprochement géographique avec la communauté de la Cambre, tout en s’offrant la possibilité de graviter autour, de sortir du cadre, d’arpenter la forêt de Soignes, d’organiser des activités au château de Jolimont, nous réfléchirons ensemble à où et quoi expérimenter.




































































ciel et max:





































ruines du four 











résultats cuisson

tous les comptes rendus à la fin



- documentary film to come 
- new session with la Cambre students in Fall 2022